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L’impression 3D professionnelle - Retour sur les étapes du développement d’ELANPLAST SC.

De formation Ingénieur Mines de Douai pour l’un et Technicien conception, étude mécanique et usinage pour le second, ces deux anciens collègues dans le domaine de la conception médicale se sont associés en 2007 pour voler de leurs propres ailes. Ils reprennent, à deux, l’activité d’un artisan seul partant en retraite.

En 2012, ils quittent le local d’origine (200m² sur Pernes) pour construire un bâtiment de 700m² sur Tincques.

Aujourd’hui, en 2017, la société est divisée en deux structures pour des besoins de développement et embauche 11 personnes.

 

ELANPLAST SC est spécialisée dans la fabrication de pièces techniques en matières plastiques à usage de l’industrie. La fabrication se fait principalement par usinage (tournage, fraisage) mais aussi par pliage, chaudronnerie, et moulage en polyuréthane et silicone.

En 2016, la société a souhaité se développer avec l’impression 3D avec la création d’une seconde structure ELANPLAST ID, qui reprend les activités de bureaux d’études et de fabrication additive (impression 3D pro).

Pour ce projet, la société a obtenu un prêt d’honneur Initiative Remarquable, en complément du prêt d’honneur local.

 

[Interview des deux associés]

 

  • Quelle vision avez-vous de votre entreprise ?

Nous ne sommes pas de simples fabricants de pièces, mais nous accompagnons nos clients. Nous solutionnons les problèmes techniques de avec eux. Pour cela nous essayons de créer une relation de proximité et directe avec nos interlocuteurs.

Nous sommes aussi en veille permanente des nouvelles technologies, nouvelles matières ou nouvelles activités, en vue de toujours amener les solutions les plus performantes à nos clients.

 

  • Comment est venue votre idée de développement ?

Une des voies de développement de la société est la fabrication additive (impression 3D pro). Nous nous y sommes intéressés il y a quelques années, pour voir ce que ces technologies pouvaient nous amener.

Nous avons rapidement compris que l’intérêt et le développement de ce nouveau mode de fabrication était au niveau professionnel et industriel (même s’il ne faut pas mésestimer le milieu des makers, souvent source d’inventivité et d’innovation). Par ailleurs, dans ce domaine et dans notre région, aucune société de sous-traitance ne proposait ce service.

 

 

  • Quelles sont les prochaines étapes du développement, à plus ou moins court terme ?

- La construction d’un bâtiment qui sera la première usine d’impression 3D « en mode TPE » de la région. La construction démarre le 15 septembre prochain. Ce sera le siège du GIE 3D PARTNER. Ce lieu se veut lieu d’accueil et de communication autour de toute « la biosphère » de la fabrication additive.

Autres étapes qui sont déjà en cours :

- se former pour pouvoir proposer d’autres prestations telles que photogrammétrie, hydrodipping etc…

- Développer commercialement les compétences auprès de clients que nous ne touchons pas encore : les designers, les architectes, les publicitaires, les professionnels de la formation etc…

 - Amener le fonctionnement de nos sociétés vers les « standards » de l’usine 4.0 en mettant en place les outils mais aussi l’organisation adéquate.

 

  • L’achat d’une imprimante 3D professionnelle ainsi que la construction d’un bâtiment pour l’usine d’impression 3D nécessitent des investissements importants. Comment avez-vous réussi à lever les fonds ?

La communauté de communes de l’ATREBATIE, nous a accompagnés tout au long du projet, dans le montage des dossiers, l’accompagnement administratif, la communication. Grace à Pierre GUILLEMANT et son équipe (Arnaud CURDY et Tony QUEVAL pour ne citer qu’eux). Elle nous a donné une subvention pour favoriser l’innovation sur son territoire.

Les structures Initiative Ternois Artois 7 vallées et Initiative France, à travers leurs prêts d’honneur à taux zéro ont permis de renforcer nos fonds propres et de faciliter la levée de fonds.

Enfin la région Haut de France, par l’attribution d’une subvention ACES de quelques 36 000 euros qui nous a permis d’alléger le poids financier de l’emprunt.

 

  • Vous avez donc obtenu auprès d’Initiative France un prêt remarquable qui a pour objectif de renforcer les chances de succès des entrepreneurs alliant création d’emplois, réussite économique et engagements responsables. Comment décririez-vous votre engagement ?

Cette démarche s’appuie bien entendu sur une volonté environnementale et sociétale que nous avons depuis longtemps.

Nos salariés sont sans cesse formés pour s’adapter aux nouvelles technologies, utiliser les nouveaux outils nécessaires au développement de la société, et par là agrandir leur savoir-faire, et pérenniser leur emploi en  restant compétitif sur les métiers que seront les métiers de l’industrie de demain.

Au niveau environnemental, ces nouvelles technologies, moins gourmandes en énergie et en matières premières permettent de rentrer complètement dans une démarche de production locale, sur mesure, de petites quantités adaptées. Elles permettent, par la reproduction de pièces de maintenance, de favoriser la réparation plutôt que le remplacement.

Enfin, la création du GIE représente la mise en place concrète de l’idée de produire autrement, non plus en concurrence avec l’autres, mais en s’associant avec l’autre, pour économiser en temps, en argent, en matériel, et au final en émission de carbone.

 

  • Quelles sont vos ambitions relatives à ce projet ?

Nous misons beaucoup sur cette technologie, et avons l’ambition de devenir le principal interlocuteur de la région sur cette offre, avec l’aide bien entendu de la structure de notre GIE.

 

A suivre…